Les expositions dans les musées départementaux et aux archives départementales

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Documents anciens, objets et photographies racontent l’histoire du sport dans les Hauts-de-Seine.
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Le Département présente la grande exposition de l’année aux Archives départementales : Au Stade ! Une histoire du sport dans les Hauts-de-Seine, à découvrir du 6 mai au 31 octobre 2024. Labellisé Olympiade Culturelle, ce rendez-vous gratuit explore le développement et la diversité des pratiques sportives à travers le Département, cent ans après les Jeux de 1924 qui se déroulèrent en grande partie sur son territoire. L'exposition parle d’événements sportifs, de champions, de liesse populaire, de clubs emblématiques, mais aussi de sport amateur et scolaire. Elle contribue à expliquer la vitalité d’un territoire qui recense aujourd’hui plus de 336 000 licenciés, 2 000 associations sportives et 379 athlètes. 

Les origines

Des clubs sportifs naissent dans l’Ouest parisien dès la fin du XIXe siècle. Venu d’Angleterre, le sport moderne est d’abord ristocratique : l’élite fortunée canote sur la Seine, à Asnières, où se déroulent les premières régates. Les premiers sportifs apprécient également le parc de Saint-Cloud où se déroule la toute première course cycliste de l’histoire en 1868. Gravures, lithographies et archives décrivent ensuite la démocratisation du sport à partir de l’entre-deux-guerres. Des équipements sortent de terre, hippodromes, vélodromes aujourd’hui disparus,piscines… Le cyclisme devient populaire et des courses emblématiques sont créées, à commencer par le Tour de France dont témoignent photographies et affiches publicitaires anciennes vantant les fabricants de cycles alto-séquanais.

Des Olympiades de 1924 aux années 1970

Le stade de Colombes, actuel Stade départemental Yves-du-Manoir, est choisi pour accueillir les cérémonies, d’ouverture et de clôture, et les épreuves reines des Jeux Olympiques de 1924, grâce à l’investissement du propriétaire des lieux de l’époque, le Racing Club de France, qui construit le stade à ses frais et dont une partie des archives déposées en 2023 aux Archives départementales figure dans l’exposition. L’audience des grands événements sportifs augmente pendant les Trente Glorieuses et le stade reçoit pendant un demi-siècle les plus prestigieuses compétitions nationales de football, de rugby, d’athlétisme et de hockey sur gazon.

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Bulletin du Racing Club de France, l’équipe de hockey sur gazon dames du RCF, 1927. © Archives départementales des Hauts-de-Seine
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Georges Redon, Une partie de lawn-tennis au cercle de l’île de Puteaux, aquarelle en couverture de Soleil du Dimanche. © Archives départementales des Hauts-de-Seine
L’aventure continue

Au XXe siècle, la pratique sportive explose, encouragée notamment par le Département. Les archives rappellent les différentes compétitions organisées, dont les courses cyclistes avec le Tour de France qui fait régulièrement étape dans les Hauts-de-Seine ou les matches de rugby et de basket. Elles évoquent également le sport de haut niveau alto-séquanais, ses grands champions et ses clubs emblématiques, sans oublier les équipements ouverts à tous qui vont, pour certains, se muer en sites olympiques cette année.

Informations pratiques

♦ « Au stade ! Une histoire du sport dans les Hauts-de-Seine (XIXe-XXIe siècle) »
Du 6 mai au 31 octobre. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h. Gratuit
Visites de groupes sur réservation
Infos sur archives.hauts-de-seine.fr

 En plein air
Parcs départementaux André-Malraux à Nanterre et Pierre-Lagravère à Colombes

♦ En ligne
Exposition virtuelle sur archives.hauts-de-seine.fr

 Catalogue
Au stade ! Une histoire du sport dans les Hauts-de-Seine (XIXe-XXIe siècle)
Aux Éditions Snoeck, 150 pages, 15 €, disponible en librairie et aux Archives départementales

♦ Conférence
Le RCF et le stade de Colombes : un club et son stade ?
Michaël Delépine, historien du sport, chercheur associé à l’université de Bourgogne-Franche-Comté
Mercredi 29 mai à 18h (1h30). Gratuit

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Affiche représentant l’arrivée du 110 m haie lors d’une compétition d’athlétisme France-Angleterre au stade de Colombes, vers 1950. 

Guide Vallée Culture n° 74 mai-juin 2024 

L’exposition "Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn" présentée par le Département met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’oeuvres historiques et contemporaines.

Après un cycle d’expositions consacré au voyage (Autour du Monde, puis Rio-Buenos Aires 1909), le musée départemental Albert-Kahn poursuit sa déclinaison des « fondamentaux » du projet du banquier philanthrope avec sa grande exposition de l’année : Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn. Sur une proposition de l’historienne de la photographie et commissaire d’exposition Luce Lebart, elle réunira près de 200 photographies autochromes issues des collections du musée, pour nombre d’entre elles inédites, ainsi que des fi lms, documents d’archives et oeuvres historiques comme contemporaines, incluant les créations d’artistes invités.

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Collection de chrysanthèmes dans une des serres.adjacentes au jardin d’hiver.
Opérateur inconnu • Avant juillet 1914 © CD92 / Musée départemental Albert-Kahn

 

Les jardins d’Albert Kahn, un lieu d’expérimentations aussi bien techniques qu’esthétiques

« L’exposition Natures vivantes met au coeur de son propos la passion d’Albert Kahn pour le végétal et ses représentations à un moment où, dans l’entre-deux-guerres, et autour de sa propriété boulonnaise, se pressent savants, poètes et chercheurs curieux des émotions des plantes comme de leur sensibilité », rappelle Luce Lebart. « Dans les 30 premières années du XXe siècle, au fi l des saisons et des années et en parallèle de son projet des “Archives de la Planète”, le banquier philanthrope fait produire des milliers d’images en couleur sur verre, véritables “natures vivantes”, de ses deux jardins de Boulogne et de Cap Martin. S’invente alors une iconographie végétale lumineuse et pleine d’attention à un monde vivant en constante transformation. Installé au coeur du jardin boulonnais, le laboratoire du biologiste passionné d’images animées Jean Comandon est le lieu d’expériences cinématographiques spectaculaires et inspirantes sur l’épanouissement des fleurs et la croissance des plantes. Science, cinéma, culeur et poésie se croisent dans un contexte qui, marqué par l’inspiration japonaise, voit rayonner la pratique de l’horticulture et le goût pour le jardinage ».

Aux côtés du jardin de Boulogne, l’exposition fait revivre l’exceptionnel site horticole disparu de Cap-Martin, paradis exotique du mécène et alter-ego du jardin alto-séquanais,représenté dans les collections par plus de 2 000 images et séquences filmées qui constituent une véritable surprise visuelle. 

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Fleur d’agave se dressant face à la mer, Cap Martin Opérateur : Roger Dumas • 1930
© CD92 / Musée départemental Albert-Kahn

« En écho avec ces corpus, l’exposition présentera des oeuvres et des documents historiques mais également des créations d’artistes contemporains réalisées avec et dans le jardin boulonnais qui prolongent et actualisent les expérimentations qui, tant formelles que techniques et esthétiques, virent le jour aux jardins d’Albert Kahn »,poursuit la commissaire de l’exposition.

Le jardin comme vous ne l'avez jamais vu

La scénographie, signée Studio Matters, propose un parcours en forme de déambulation dans un jardin imaginaire. De nombreux documents textuels, sonores et iconographiques apporteront aux oeuvres des éléments de contextualisation historique, technique et éducative, accessible et divertissante. Le parcours famille incitera à la découverte d’essences végétales : chrysanthème, campanule ou encore agave prendront la parole pour encourager l’observation. Grâce à des manipulations simples, petits et grands pourront expérimenter le principe du timelapse à la manière de Comandon, ou découvrir les secrets de fabrication des autochromes. Une riche programmation accompagnera l’exposition : visites, conférences, projections, concerts, résidences d’artistes… Enfin, un ouvrage édité par Atelier EXB (Editions Xavier Barral) réunira des essais de spécialistes, auteurs, chercheurs, artistes, historiens, jardiniers qui partagent leur passion et leur savoir.

Les partenaires de l'exposition

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En savoir plus sur albert-kahn.hauts-de-seine.fr
Découvrez également les collections photographiques du musée en accès libre sur le portail des collections collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr

 

Après une première sortie en 2021, au Stanze del Vetro à Venise, des poissons, cygnes, éléphants, renards et autres hérons se montrent pour la première fois en France. Fragiles et esthétiques, aussi inattendus qu’attachants, ils constituent un zoo miniature qui parle à toutes les générations.  

Tout en finesse 

Pierre Rosenberg, académicien et ancien président-directeur du Louvre, a accumulé au fi l des ans une impressionnante collection.
« Certes, c’est une activité inattendue pour un spécialiste du dessin et de la peinture des XVIIe et XVIIIe siècles, souligne Virginie Desrante, conservatrice à la Mission de préfiguration du musée du Grand Siècle et commissaire de l’exposition, mais il a vraiment une aff ection toute particulière pour cette production. » Les objets décoratifs sont répartis en trois univers : les animaux terrestres, chiens, enfin les oiseaux. « Les techniques utilisées par les créateurs de l’île vénitienne ont évolué selon les époques : verre soufflé ou massif, pâte de verre, verre transparent, irisé ou corrodé, précise-t-elle. Des techniques anciennes, tombées en désuétude au XIXe siècle pendant l’occupation austrohongroise de l’Italie, ont resurgi au début du siècle suivant avec des manufactures très créatives ». L’exposition propose un panorama de la production de sculptures animalières des années 1930 aux années 1990, autour des grandes verreries de Murano comme Venini, Seguso ou Barovier, qui ont collaboré avec des artistes et designers italiens dont Carlo Scarpa et Tomaso Buzzi, ou étrangers comme la Suédoise Tyra Lundgren ou l’Américain Ken Scott.
La centaine de pièces exposées, choisies parmi les 680 animaux de la donation, reflète les transformations du goût. « Dans les années 1930, il y a des sujets très stylisés, d’inspiration art déco, proches de la sculpture, alors qu’ensuite certains sont très “pop”. » Fruits des recherches menées dans les fonds d’arts décoratifs des bibliothèques françaises et vénitiennes, l’exposition et les notices détaillées du catalogue qui l’accompagne révèlent toute la richesse et l’originalité de cette collection éclectique, accumulée par l’un des plus grands historiens de l’art français.

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Flavio Poli pour Seguso Vetri d’Arte, Renard, vers 1936, verre chemisé fumé et doré, 8,6 x 21 cm © Philippe Abergel

Informations pratiques

« Fantaisies animales. Les verres de Murano de la donation Pierre Rosenberg »
PROLONGATIONS JUSQU'AU 2 JUIN
Du 13 octobre 2023 au 31 mars 2024
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h30 (en octobre). Livret de visite pour les 8-12 ans. Gratuit 
museedugrandsiecle.hauts-de-seine.fr

Guide Vallée Culture n° 70 septembre-octobre 2023